12 Janvier 2020 – 13 Janvier 2020
Région de Chûbu, préfecture de Gifu
Jour 1

La ville s’appelle en réalité Ogimachi, mais on utilise à tort le nom de Shirakawa-go, qui est en fait la zone dans laquelle se trouve Ogimachi que j’ai visité, mais également d’autres villages dans le même genre.
Pour aller a Shirakawa-go il a fallu que je prenne le bus au départ de la gare de Kanazawa, ce dernier étant à 11h. Je me suis donc levée tranquillement, dit au revoir aux gens de la guest house et me suis dirigée vers la gare. J’ai quand même pris un peu d’avance pour être sûr de bien trouver. Je n’avais rien pris à manger, ce qui au final n’était pas si grave que ça, même si sur le coup j’avais faim. J’ai croisé une des filles de ma guest house qui prenait elle aussi le même bus. Manque de chance, nous n’étions pas à côté et aucun moyen de changer de place. Tant pis, j’ai regardé le paysage japonais qui m’a absorbé tout le long du trajet.
Le trajet est passé relativement vite, si ce n’est que la fille à côté de moi ne faisait que se goinfrer alors que moi je rongeais mon frein en attendant de pouvoir me nourrir.
Enfin nous arrivons. Il y a beaucoup de monde. Je savais que l’endroit était très apprécié des touristes chinois mais je n’imaginais pas à ce point. Et surtout grosse déception, il n’y a pas de neige. C’était pour moi l’un des éléments primordiaux de Shirakawa-go. C’est donc déçue que je monte à ma guest house déposer mon sac.
C’est un peu loin mais du coup très calme et loin du tumulte du lieu touristique. Je trouve mon logement et demande si je peux laisser mon sac. Le mec de la guest house me dit que oui, et me demande de choisir mon lit. J’aime bien les lits en hauteur, mais il faut avouer qu’en guest house ce n’est pas pratique du tout. Je prends donc un lit en bas. Plus légère, je retourne vers ce lieu tant attendu. Oui, Shirakawa-go est un village que j’ai beaucoup beaucoup voulu visiter, donc il était hors de question que je me laisse abattre par quelque chose d’aussi futile qu’un manque de neige.
Le chemin de la guest house au village donne déjà un premier aperçu.

Premier plan, traverser le village en entier pour ne visiter que l’extérieur, puis ensuite revenir dans l’autre sens avec des haltes à chaque spot que je veux visiter.
Première visite de Shirakawa-go
Comme vous pouvez le voir, les maisons de Shirakawa-go ont un toit en chaume de style gasshô-zukuri qui sont changés tous les 60 ans. Quand cela arrive, tout le village aide.
Ogimachi est classé au patrimoine de l’Unesco. Les toits sont très inclinés pour être capables de supporter les fortes neiges hivernales. C’est d’ailleurs cette forme qui a donné le nom à ce style de toit. Littéralement, cela signifie « construction aux paumes des mains jointes comme lorsque l’on prie ».
En route je croise un magasin qui vend des croquettes de bœuf uniquement. Malgré l’heure tardive je m’achète ce mets et me régale. Contrairement aux autres croquettes qui contiennent de la patate, celle-ci ne contenait que du bœuf et un peu d’oignon. C’était vraiment un pur délice.
J’en ai l’eau à la bouche de revoir la photo…
Très rapidement la déception de la neige disparut. Ce village est aussi beau que ce que j’imaginais. Peut-être même plus ! Je croise même un onsen, un bain public japonais. Parfait pour se détendre le soir après les visites ! Dans les canaux je suis surprise de croiser des poissons. Le Japon est vraiment un pays propre si des poissons peuvent se balader tranquillement dans les canaux.
En haut du village, la vue sur tout le reste est superbe ! Et les quelques maisons qui sont dispersées sur la fin du parcours permettent de faire des photos type carte postale.
Carte popo
Étant au bout du chemin et mon appareil photo plein de cartes postales, je redescends en empruntant un chemin différent. Je passe par le temple du village, lui aussi à l’architecture typique avec les toits de chaume. Je fais une petite prière, prends des photos puis me remets en route.
C’est dommage qu’il soit en travaux…

Sur le chemin je visite tout ce qu’il est possible de visiter, musées, anciennes maisons. J’essaye de comprendre tant bien que mal les explications qui sont fournies afin de mieux comprendre comment vivait ce peuple de l’ancien temps reclus dans les montagnes.
Malgré que le temple soit en travaux nous avons eu le droit de visiter l’intérieur. C’est rare que l’on puisse prendre des photos à l’intérieur des temples. En général c’est interdit, donc la j’en ai profité pour prendre de belles photos.
Un temple où les photos sont autorisés… Il en faudrait plus !
Dans une des maisons que j’ai visité, ils ont installé tous les outils et ustensiles qui étaient utilisés à l’époque. Dans une des maisons, nous avons même pu monter jusqu’au grenier, soit au troisième étage. Ces maisons sont composées de trois étages en général. Le premier étage est l’étage de vie tandis qu’au deuxième étage, ils élevaient des vers à soie. Le troisième étage, lui, sert à pouvoir avoir accès au toit lors du changement de celui-ci. Nous pouvons ainsi voir l’impressionnant structure de la maison.
Les étages d’une maison de Shirakawa-go
La vue du haut des maisons est pas mal aussi ! Le village est entouré de montagnes et c’est pour cela qu’il est resté ainsi. En effet, il était très difficile de se rendre dans cette partie du Japon à l’époque en particulier l’hiver. Donc l’influence du reste du pays est très faible dans cette région. Ces villages ont développé une culture et une architecture qui leur est propre, tout en restant dans un style japonais, évidemment.
Les vues depuis les maisons
Les jardins sont aussi très beaux malgré le fait que ce soit l’hiver.
L’une des maisons proposait de s’installer avec un petit thé chaud et le feu central était allumé afin de nous réchauffer. C’est vraiment impressionnant de voir ce feu au milieu de la pièce alors que tout aux alentours pouvait brûler, sans parler du toit !
Ça réchauffe
Une fois l’ensemble de mes visites terminées je me dirige vers le point de vue. Un peu de sport pour monter en haut, et enfin j’y suis. Le panorama est tout simplement magnifique.
Après l’effort, le réconfort
J’ai attendu en haut que la nuit tombe pour avoir un aperçu de nuit, et n’ai pas été déçue jusqu’à ce qu’on m’apprenne que le lendemain soir, soit le soir où je ne serais plus là, il allait y avoir des illuminations. J’aurais du plus me renseigner avant, mais même si je l’avais voulu, il fallait rentrer, car les cours allaient reprendre. Je ne pouvais pas me permettre de rentrer lundi au petit matin et d’enchaîner les cours. Bon je dis ça, mais en fait j’en serais bien capable… Une autre ambiance s’instaure la nuit.
Ce n’est vraiment pas facile de prendre des photos de nuit
Tout ça pour dire que le paysage est à couper le souffle et le froid aussi. C’est donc frigorifiée que je retourne à la guest house chercher mon nécessaire de toilettes pour aller au onsen. Rien de tel qu’un bon bain pour réchauffer ses os. C’était mon tout premier onsen. Car oui, il y a une différence entre sento et onsen.
He ben, ça c’est du onsen. Bain intérieur de malade, et l’extérieur est encore mieux, car il offre une vue sur la rivière et la nature ! Je n’ai pas pu prendre de photos, car il y avait des gens. Je me prélasse plus que nécessaire et vient le moment de sortir pour rentrer et manger, puis enfin dormir.
J’ai appris à mes dépens que dans les lieux touristiques tout fermait très tôt. (leçon que j’ai toujours du mal à retenir à l’heure où j’écris ces lignes). Je me suis donc dirigée vers le seul magasin encore ouvert, un konbini. Ces magasins ouverts 24h/24 et 7j/7 qui se trouvent à chaque coin de rue au Japon sont l’une des plus merveilleuses inventions ! Il est possible de trouver quasiment tout ce dont on a besoin en hygiène, fournitures, objets électroniques, livres, magasines, journaux et un large rayon de nourriture. Il y a du congelé à faire chez soi ou des bento déjà tout prêts, sans parler du petit mais extrêmement pratique rayon chaud. Ils y proposent des croquettes ou des manjus, mais ce que je préfère ce sont les saucisses. Il y a également des bouilloires, des micro-ondes et des machines à café pour les personnes qui souhaitent manger sur place. Et un distributeur automatique de billet ! C’est absolument formidable.

Bref, tout ça pour dire que je me suis prise 2-3 trucs à manger rapidement et suis retournée à la guest house où je me suis posée à table.
Après ce petit repas qui ne fût pas de refus, j’ai tranquillement discuté avec les gens de la guest house qui étaient également posés à table. Ils étaient très bavards mais j’ai dû couper court et suis allée me coucher.
Cette journée était tout simplement fantastique car en plus d’être au Japon j’ai visité un lieu qui me tenait particulièrement à cœur depuis longtemps, et le tout se terminant par un sublime onsen.
Jour 2
Le réveil a été très dur. En effet, le problème lorsque l’on est en guest house, ce sont les gens qui se lèvent très tôt. Je n’avais pas vraiment eu ce problème à Kanazawa puisque nous n’étions pas nombreuses et nous nous levions quasiment en même temps.
Je me suis levée tranquillement puis ai bougé en direction du village.
Le jour se lève tranquillement… Moi aussi.
Ensuite je suis allée prendre mon petit déjeuner. Une super croquette de première qualité !
Puis je me suis rapidement baladée pour acheter quelques souvenirs et me suis re-dirigée vers le onsen avant de repartir vers Kanazawa en bus.
Dans le onsen il n’y avait personne, ce qui m’a permis de prendre des photos. Cela n’est pas vraiment autorisé en général, mais souvent c’est pour ne pas déranger les autres personnes. La puisque j’étais seule, j’ai pris des photos.
Onsen interieur, extérieur et la vue sur la nature
Puis voici l’heure de prendre le bus. C’est ainsi que je dis au revoir à ce village que j’ai tant rêvé de visiter.
En route….



















































