21 Mars 2020 au 24 Mars 2020
Région du Kansai, préfecture de Nara
Jour 1
Les vacances de printemps sont enfin là ! Je les attendais avec impatience. Deux semaines de vacances et donc plein de voyages en perspective et ma première étape est Nara !
Elle fut la capitale du Japon entre 710 et 784, et les monuments historiques de l’ancienne ville ont été inscrits au patrimoine mondial de l’humanité en 1998. C’est la première capitale fixe du Japon ! En effet avant cela, lorsqu’un empereur venait à mourir, c’était considéré comme dangereux de rester dans un endroit ou l’esprit du monarque pouvait résider. Ainsi les futurs empereurs changeaient de lieu.
Je prends tout d’abord un bus de nuit. Ce n’est pas très cher par rapport au shinkansen (TGV Japonais), et comme nous voyageons la nuit, nous ne perdons pas une journée en transports. Cela dit, la nuit à été très courte. Le bus faisait régulièrement des haltes, je voulais découvrir un peu les aires d’autoroutes japonaises mais ça a été très compliqué de rester un minimum éveillée. La première halte, telle une zombie, je suis allée acheter quelque chose à manger mais je n’avais même pas le courage de voir si je trouvais une spécialité. Je suis retournée à ma place pour dormir. L’avantage c’est qu’avec le coronavirus, j’avais les deux sièges pour moi, il n’y avait vraiment personne.
Le matin est très rapidement arrivé. A la gare j’ai déposé mon sac dans cette superbe invention qu’est le coin-locker puis je me suis mise en route !
Nara est connu pour ses daims en liberté. Ce ne sont pas vraiment des daims mais des Shika, un cousin proche des daims, en plus petit. Dans la religion, ils sont considérés comme les messagers des dieux.
Le parc de Nara, c’est l’endroit à faire absolument. Il est inscrit en tant que trésor national au Japon et contient de nombreux temples inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Arrivée dans le parc je constate qu’à part des Shika, il n’y a pas grand monde. Normal, le reste du monde était confiné. Mais le nombre de Shika est vraiment impressionnant. Je vois qu’on peut leur donner à manger, et donc acheter des shika senbei (des crackers pour les Shika) ce que je m’empresse de faire ! Ils savaient ce que j’allais faire et m’ont agressé pour que je leur donne à manger.
C’était très amusant quand même !
Ce regard n’était pas anodin…
Il y avait un peu partout des sortes de stands qui proposaient les shika senbei à la vente, mais les shika s’agglutinent souvent autour, car ils savent qu’on va leur donner à manger ici ! Pas bête la bête.
En m’amusant avec les Shika je suis passée par le temple Kôfuku-ji.
C’est le temple de la famille des Fujiwara. A la base il était construit à Kyoto en 669 puis a été déplacé à Nara en 710. Malheureusement, un incendie viendra détruire la majorité des bâtiments du temple comptant alors presque 150 bâtiments. C’était un des temples les plus importants lorsque la famille Fujiwara exerçait une forte autorité sur la province de Yamato (préfecture de Nara) au point même de fusionner avec le sanctuaire Kasuga-taisha.
De voir les Shika se balader autour du temple rajoute un côté sympathique au tableau déjà superbe !
La pagode à 5 étages est l’une des plus grandes du Japon avec sa hauteur de 50m
Je suis également passée par un petit sanctuaire où de magnifiques cerisiers étaient en train de pointer le bout de leur nez. Le Himuro-Jinja a été construit en 710.
Ça sent le printemps…
Ce temple a la particularité d’avoir des blocs de glace, car il vénère le dieu de la glace. Le festival de ce temple tourne essentiellement autour de la glace. Lors du festival, deux grands glaçons sont placés (qui sont probablement les deux blocs de glace que j’ai vu) et il y a des sculptures de glace en forme de fleurs, de dorade et de carpe. Il y a également de la distribution de glace pillée, un mets très célèbre.
Comme je n’ai pas vu assez de temples, je suis allée dans l’un des temples les plus connu de Nara, le temple Todai-ji. C’était immense ! C’est la plus grande construction entièrement en bois, alors qu’il n’est qu’à 2/3 de sa taille initiale. En fait, il a brulé 2 fois et lors de la reconstruction la plus récente, ils l’ont refait en plus petit.
Todai-ji est connu pour son immense Daibutsu en bronze. Daibutsu signifie « Grand Bouddha », donc cela désigne tout simplement une grande statue de Bouddha, ou l’une de ses diverses incarnations.
Le Daibutsu de Todai-ji est une représentation du Bouddha Vairocana et mesure 14,98 mètres de haut ce qui fait d’elle l’une des plus grande statue de Bouddha au Japon, mais également l’une des plus vieilles puisqu’elle a été construite en l’an 752.
C’est un roc ! … c’est un pic… c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? … C’est une péninsule !
Le jardin autour est tout aussi impressionnant que le temple en lui même. De plus, avec ce temps superbe que j’ai eu, la balade était vraiment des plus agréables !
De la verdure et des Shika, que demander de plus ?
Vous pensiez que Todai-ji ne se limitait qu’a ça ? Et bien non ! Todai-ji est (comme beaucoup de gros temples) un ensemble de bâtiments. J’ai donc continué ma visite tranquillement.
La verdure se transforma rapidement…
Plus j’avançais et plus j’avais l’impression de rentrer dans un autre monde, une sorte de monde parallèle et mystique.
Un peu en hauteur, ce bâtiment du Todai-ji n’a rien a envié au bâtiment principal, qu’on peut d’ailleurs apercevoir au loin (le petit bout de toit blanc).
Les toits sont plus blancs de l’autre côté, disaient-ils
J’ai ensuite repéré sur une carte qu’il y avait un spot de vue. Je me suis donc dirigée vers ma prochaine étape. Je ne pensais pas sur le coup que j’allais devoir littéralement gravir une montagne !
Au début il y avait des escaliers… beaucoup d’escaliers ! Lorsqu’ils se sont terminés je pensais que j’étais arrivée en haut, mais pas du tout ! Mais ce premier spot de vue était magnifique. J’ai profité d’ailleurs de cette zone dégagée et et pas trop en pente pour manger un onigiri… avant de faire une petite sieste au soleil !
Et ce n’était que le début, une sieste s’impose
C’est en pleine forme que j’ai terminé mon ascension. C’était tout simplement superbe ! La vue était magnifique. Et j’ai même pu continuer à jouer avec les Shika. Ils sont vraiment partout !
Lui aussi a décidé de venir voir la vue
Ensuite je suis redescendue et suis allée de temple en sanctuaire.
Grâce au rouge, on les repère de loin !
Dans la forêt il y a le temple Katsuga Taisha avec un bâtiment principal et plusieurs autres bâtiments secondaires un peu partout dans la forêt.
On retrouve, comme souvent à l’entrée des sanctuaires, l’alignement de petites lanternes traditionnelles en pierre recouvertes de mousse. La couleur rouge très présente dans la représentation shintoïste, domine et donne un éclat particulier à l’architecture.
Établi en 768 à l’époque ou Nara était la capitale. c’est le sanctuaire de la famille Fujiwara (oui encore eux). Ce temple (ainsi que la forêt) est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Sur chemin jusqu’au sanctuaire il y a plus de 1 000 lanternes en pierre.
Si seulement j’avais été peintre… Avec beaucoup de peinture rouge en stock…
L’intérieur est célèbre pour ses nombreuses lanternes de bronze.
Les nombreuses lanternes en bronze
J’ai eu la chance de croiser un mariage ! Le cadre est largement propice.
Vive les mariés !
L’intérieur était vraiment sublime ! Même si c’est payant et un peu cher, je ne regrette absolument pas d’y être entrée.
Il y avait tellement de choses à montrer
Il y avait même une salle ou les lanternes étaient illuminées et clignotaient. J’avais l’impression d’être rentrée dans un autre monde. Oui, je dis beaucoup ça, mais cette forêt dégage vraiment quelque chose de mystique !
Bon clairement, les photos ne rendent pas honneur au lieu
J’ai ensuite continué de visiter les moindres recoins de cette forêt surréaliste.
Ça ne manque pas de pierres.
J’y ai même croisé des rochers sacrés. C’est dommage que ce ne soit pas expliquer pourquoi ils sont sacrés. Mais en même temps, est-ce qu’on a vraiment besoin d’une justification pour le sacré ?
Je leur ai demandé, mais les pierres ne répondaient pas.
J’ai même découvert l’arbre de Totoro ! Mais je n’avais pas le droit d’aller le voir… dommage.
Il doit dormir en dessous !
J’ai croisé un prêtre qui profitait également de la balade.
Je suis ensuite tranquillement rentrée. Déjà 22km de marche et ma journée n’était pas finie ! Je devais encore aller chercher mon sac à la gare pour ensuite aller dans ma guest-house. Et malgré tout ce que j’ai visité, je suis loin de tout avoir vu dans le parc.
Chaque coin était très différent au fur et à mesure de la journée
Dans cette partie du parc, les Shika sont un peu plus sauvages, mais ils ne résistaient quand même pas a un senbei !
Itadakimasu !
Dans la forêt j’ai trouvé Totoro, mais en ville j’ai trouvé le dieu cerf de princesse Mononoke.
Peut être un dieu, mais quand même un peu flippant
Je passe par une shoutengai (rue couverte regroupant des magasins et des restaurants, il y en a beaucoup au Japon. Ils se transforment également en marché dans certaines villes) avec un petit temple sympa caché au milieu des divers magasins et restaurants.
Il fallait le trouver, celui là
Et enfin… j’arrive et je me pose dans mon lit. Heure du coucher 21h ! C’est tôt, vous direz-vous, mais après cette journée, je n’avais plus une goutte d’énergie à disposition…
Jour 2
Le réveil est très dur. Je n’ai dormi que 12 heures; j’aurais bien voulu dormir un peu plus.
J’ai commencé la journée par un petit temple pas loin de chez moi. J’ai croisé un prêtre qui a gentiment accepté que je le prenne en photo ! Contrairement aux temples avec beaucoup de rouge de la journée précédente, celui ci était plus sobre, mais avait des tissus de toutes les couleurs.
Un temple tout en couleurs
Suite à toutes ces activités intenses qui m’ont creusé le ventre… Ah non, ça ne fait que 30 minutes que je suis debout. Dans tous les cas, quoi de mieux qu’un petit ramen pour se nourrir ?
Lançons une pétition pour que tous les oeufs soient cuits comme ça
Ce n’était pas le meilleur ramen que j’ai mangé, mais très bon quand même. Après tout, ça reste un ramen japonais.
Je me dirige ensuite vers ma première étape de la journée. Comme expliqué plus haut, Nara a été la capitale du Japon et par conséquent, il y a un château ou a vécu l’empereur. En chemin, je croise le célèbre magasin de mocchi. La vidéo de cet art culinaire célèbre a déjà été vue et revue, mais c’est très impressionnant de les voir en vrai !
J’en ai bien sûr profité pour manger un délicieux mocchi encore tout chaud !
A la base je ne devais pas passer sur le chemin ou j’ai croisé le magasin de mocchi, mais j’ai décidé de faire un détour par une petite rue toute mignonne. Comme quoi, les détours offrent de très bonnes surprises !
J’ai ensuite beaucoup marché pour aller jusqu’au parc du château. J’étais très excitée à l’idée de découvrir ce château, mais une fois arrivée sur place… rien.
Ils avaient recréé le bâtiment d’accueil des invités et d’autres bâtiments en plus mais pas les appartements du l’empereur. En plus, impossible de rentrer dedans.
Alors certes ces bâtiments sont très beaux mais, j’ai quand même été très déçue.
C’est pas moche, mais ce n’est pas ce à quoi je m’attendais
Et en prime, la zone ou se situaient les appartements de l’empereur.
Au loin on peut voir le bâtiments des invités.
Même si j’ai été déçue, ce endroit est très apprécié des japonais qui viennent s’y reposer ou jouer en famille ou entre amis.
Par contre plus je m’approchais du « palais » et plus les maisons étaient superbes ! Il faut voir le bon côté des choses !
Une petite maison de vacances comme ça, c’est pas mal non ?
Ma deuxième étape est dans la continuité du palais impérial. Direction les mausolées des anciens empereur et impératrice.
La balade était très agréable. Il ne faisait pas très beau, mais pas trop froid non plus. C’était presque parfait, même si un petit rayon de soleil n’aurait pas fait de mal.
Une balade tranquille
Les mausolées impériaux japonais sont en fait des presqu’îles où loge le défunt et ou la nature est omniprésente. On ne peut pas accéder à ces lieux car les empereurs sont des êtres divins. En effet, on dit qu’ils descendent de la déesse Amaterasu, déesse du soleil.
Selon la légende, Amaterasu ordonna à son petit-fils Ninigi de descendre sur la Terre et de la gouverner. Le petit fils de Ninigi devint le premier empereur du Japon à partir du 11 février 660 avant J.-C. L’anniversaire de la fondation du Japon est à ce jour toujours célébré et est férié.
L’entrée d’une des mausolées
Les mausolées impériaux ont pour la plupart la particularité d’être en forme de serrure.
C’était une journée, malgré des déceptions, très sympathique et très fatiguante ! C’était plus une journée de balade que de visites, mais j’y ai quand même appris pas mal de choses.
C’est l’heure de rentrer, une petite balade pour finir en beauté.
Jour 3
Ce matin, j’ai acheté des kakinoha-zushi. Ce sont des sushi un peu spéciaux, spécialité de Nara. Ils sont de forme carrée et sont enroulés dans une feuille de Kaki.
Durant l’ère Edo, les produits de la mer prenaient du temps a être transportés. Le poisson était donc conservé dans du riz ou du sel, ce qui altérait très largement le goût du poisson. C’est comme ça la feuille de kaki est arrivé. Elle n’est pas comestible, mais sert juste à conserver le poisson. L’avantage étant que cette feuille est anti-bacterienne et ajoute un subtil goût fort agréable.
Des sushis bien emballés
Je suis ensuite allée dans le parc Isui-En. Balade bien sympathique, beau temps au rendez-vous, avec des plantes magnifiques.
J’ai croisé des personnes travaillant dans le parc et qui m’ont fait découvrir certaines choses du parc comme des plantes comestibles. J’aime beaucoup pouvoir discuter avec les gens et apprendre de nouvelles choses… Même si je ne comprenais pas toujours tout.
Le parc Isui-En bien fourni
Le jardin est fait en deux parties et le salon de thé définit la frontière entre les ces dernières.
Chéri, c’est l’heure du thé !
La première partie du parc date du XVIIème siècle alors que la deuxième partie a été construite en 1899, puis ensuite rattachée à la première partie du parc.
Une deuxième partie d’un style sensiblement différent
Au loin on pouvait voir la montagne sur laquelle je suis montée le premier jour.
C’est la montagne derrière le temple
Puis j’ai tranquillement fait demi tour en croisant un vieux moulin à eau, mais toujours dans un style japonais.
Ensuite je suis allée dans le parc de Nara pour manger mes sushi au soleil. C’était très agréable et je n’ai même pas été dérangée par les shika. J’avais lu plusieurs fois que ceux ci pouvaient être des voleurs quand les gens s’installaient et voulaient manger. Je pense que j’ai eu de la chance.
Un sushi bien anguleux, et bien délicieux.
Je suis ensuite retournée au temple Todai-ji pour y récuperer le Goshuin-cho, et en chemin j’ai croisé un monsieur qui donnait des glands aux shikas.
L’homme qui parlait aux animaux… Ou du moins, leur donnait à manger.
Je me suis assise à côté de lui pour discuter un peu. Toujours discuter avec les vieux du Japon ! Ils sont très instructifs. Il m’a donné des glands pour que je nourrisse les shikas aussi, et m’a appris à les faire saluer ! C’était vraiment très amusant.
Même les animaux sont polis ici !
Les shikas sont très photogéniques ! On voit vraiment qu’ils ont l’habitude de l’homme.
On est désormais meilleurs amis
Je me suis ensuite remise en quête du Goshuin-cho de Todai-ji mais je ne l’ai pas trouvé. Je me suis alors mise en quête vers celui de Kasuga Taisha. Cette partie de la forêt est vraiment impressionnante ! On se croirait vraiment dans une autre monde et accentué par le fait qu’il y ait peu de monde dans cette partie de la forêt. De plus, à cause du (ou grâce au) corona, il y a vraiment très peu de touristes.
Il ne faut pas avoir la phobie qu’un Shika vous observe.
Je n’ai encore pas pu faire le jardin botanique, le parc de Nara est vraiment immense !
Autre découverte de la journée… le bruit du shika !!
What does Shika say ?
C’est TROP mignon !!
Pour finir la journée, je suis rentrée faire les devoirs… J’aurais préféré rester avec les Shika toute la soirée quand même.
Le soir je suis allée manger dans un resto de katsudon. Le restaurant me faisait de l’oeil depuis le début, et j’ai finalement craqué. Petite touche d’originalité, on fait notre sauce nous même en écrasant du sésame. C’est toujours marrant.
Jour 4
Dernier jour à Nara. Je range rapidement mes affaires et décolle de la guesthouse. Direction la gare, où je laisse mon gros sac dans un coin locker. C’est (toujours) vraiment la vie ce truc.
Puis en route vers le jardin botanique du parc de Nara ! Ca fait 3 jours que j’ai envie de le faire, et le moment est enfin venu !
Sur le chemin je croise énormément de filles en kimono… Il doit y avoir un événement mais je ne trouve rien sur le net. Quand j’ai demandé à mon professeur il m’a expliqué que c’était sans doute pour la fin de l’année scolaire. Au Japon, les années scolaires vont d’Avril à Mars.
J’en veux un aussi !
Le jardin botanique était sympa, mais sans plus. Ca aurait surement était plus intéressant si j’avais pu comprendre les étiquettes et apprendre de nouvelles choses. Peut-être aussi que je m’attendais à trop, à force de vouloir y aller depuis trois jours. Je pourrais toujours revenir pour comprendre quand je parlerais mieux.
Ca reste joli quand même.
A Kyoto, mon logement est dispo à partir de 16h et je n’ai qu’une heure de transport, j’ai donc encore pas mal de temps devant moi. Je me mets alors en quête de vouloir trouver des glands pour les donner aux Shika.
Le parc de Nara donne sur une forêt immense, je m’y dirige donc et remarque un chemin de randonnée ponctué d’endroits qui ont l’air sympathiques à visiter.
Je décide alors de me diriger au premier spot, après quoi je ferais demi-tour pour prendre le train… Et au passage je cherche des glands !
Je commence donc mon ascension, car oui en plus d’être une forêt, c’est aussi une montagne ! En chemin je croise des Shika plus sauvage que leur congénères du parc. La balade est calme et agréable. La nature est omniprésente et offre un doux concert.
Et c’est perdue dans mes pensées que j’arrive au premier spot. Et la, grosse surprise ! Le temple à un côté vraiment mystique. Il est comme figé dans le temps. Je n’étais vraiment pas prête à trouver un endroit comme ça.
En quelle année est-on, s’il vous plait ?
On dirait une sorte de petit village ou les gens de l’époque allaient prier avec des maisons pour les moines. Malgré avoir vu à l’intérieur des maisons des installations qui pourraient convenir a la vie d’aujourd’hui, je n’ai croisé personne. Cela dit, c’est mieux, ça participe au côté mystique.
Youhou… Y a quelqu’un ?
Je voulais vraiment y rester pour toujours. Je pense que c’est le meilleur souvenir que j’ai pu garder de Nara. Mais l’heure tourne, malgré ce lieu qui paraissait intemporel. Je regarde le plan et vois un autre temple… Ben après tout, j’ai jusqu’à 21h pour arriver dans mon prochain logement !
Ni une, ni deux, je me remets en route pour gravir le reste de la randonnée ! Mais le trouver a été plus compliqué que prévu. Impossible de le trouver. Pourtant il n’y avait pas 36000 chemins… En parlant de chemins, la route était vraiment très agréable et je me suis demandée à plusieurs reprises ce que j’allais bien pouvoir trouver après le prochain virage.
Je me perds… Mais c’est pas grave.
J’ai croisé des endroits adorables avec des statues, ou encore simplement des endroits de nature avec des arbres immenses !
Qui est venu jusqu’ici pour créer ces statues ? On ne saura jamais.
J’ai même croisé une dame qui semblait faire une prière avec du thé. Je n’ai pas vraiment tout compris et j’aurais vraiment aimé qu’elle m’explique ce qu’elle faisait, mais je ne pouvais pas la déranger.
Est-ce qu’elle prie pour recevoir plus de thé ?
Au final, j’ai même fini par trouver le sanctuaire que je cherchais, mais il était loin d’être à la hauteur de mes espérances.
Non, c’est pas ça le sanctuaire que je cherchais.
Cela dit je ne regrette pas car la balade était vraiment très agréable et revigorante.
Le vrai temple était quand même un peu plus grand. P’tit peu.
Un dernier passage par le Kasuga-Taisha puis ensuite direction la gare pour récupérer mes affaires et me diriger vers Kyoto !